Prématurés. Nidcap France vient de voir le jour <br />FINISTÈRE <br />Prématurés. Nidcap France vient de voir le jour <br />28 juin 2013 - Réagir à cet article <br /><br />Le programme américain Nidcap a révolutionné la prise en charge des prématurés au CHRU de Brest, en 1998. La démarche prend de l'ampleur et l'association Nidcap France vient d'être créée. <br /><br />« Lorsqu'un bébé prématuré était pris en charge, il y a 15 ans, les parents étaient écartés, tout juste pouvaient-ils voir leur bébé une heure derrière une vitre. Maintenant, les parents sont dans le service avec les soignants auprès de leur bébé et ils s'en occupent. Le programme américain Nidcap a changé complètement nos pratiques », dit le Pr Jacques Sizun, pédiatre au CHRU de Brest. Silence, pénombre, observation du bébé pour juger de sa capacité à supporter un soin et partenariat des parents ont permis de diminuer les temps d'hospitalisation et le recours à l'oxygène. <br /><br />Formation à Vannes <br /><br />Sur 300 séjours annuels en néonatalogie au CHRU de Brest, une centaine de bébés, nés à moins de 32 semaines, - les plus fragiles -, sont les premiers bénéficiaires de Nidcap, mis en place dans le service de néonatalogie de l'hôpital Morvan, à Brest, en 1998. Et l'investissement des personnels dans ce programme n'a depuis pas cessé. Le CHRU de Brest avec l'UBO a ouvert un centre de formation francophone à la méthode Nidcap. Et une deuxième formatrice brestoise est désormais opérationnelle pour se rendre dans les établissements demandeurs. La première formation assurée par Sylvie Minguy, infirmière, se déroulera à Vannes. <br /><br />Parents et professionnels <br /><br />Une nouvelle étape est franchie depuis quelques jours avec la création de l'association Nidcap France. « Elle a pour objet de coordonner et de dynamiser en France la recherche, le développement et la diffusion de Nidcap. Et je trouve symbolique que les premiers soutiens financiers viennent de parents et de la famille d'une professionnelle du service ». Marilyne et Patrice Floch, un couple morlaisien qui a pu accompagner son petit garçon pendant dix jours dans le service, ont voulu faire un don, ainsi que Bruno Goulard, dont l'épouse, Renelle, décédée l'an dernier, avait vécu l'aventure Nidcap avec beaucoup d'enthousiasme. Ainsi, 3.600 € ont été versés à l'association Nidcap France qui a déjà son site internet et son compte Facebook. <br /><br />Catherine Le Guen
