« RIVE GAUCHE » (Alain Souchon) <br />(Alb. « Au Ras des Pâquerettes » - 2000) <br /><br />Les chansons de Prévert me reviennent <br />De tous les souffleurs de verre, laine. <br />Du vieux Ferré, des cris, la tempête. <br />Boris Vian, ça s'écrit à la trompette. <br /><br />Rive gauche à Paris, adieu mon pays <br />De musique et de poésie, des marchands malappris <br />Qui d'ailleurs ont déjà tout pris <br />Viennent vendre leurs habits en librairie, en librairie. <br /><br />Si tendre soit la nuit, elle passe. <br />ô ma Zelda, c'est fini Montparnasse. <br />Miles Davis qui sonne sa Gréco. <br />Tous les Morrison, leur Nico. <br /><br />Rive gauche à Paris, Ô mon île, Ô mon pays <br />De musique et de poésie, d'art et de liberté éprise <br />Elle s'est fait prendre, elle est prise, elle va mourir quoi qu'on en dise <br />Et ma chanson la mélancolise. <br /><br />La vie, c'est du théâtre et des souvenirs. <br />Mais nous sommes opiniâtres à ne pas mourir. <br />à trainer sur les berges, venez voir. <br />On dirait Jane & Serge sur le Pont des Arts. <br /><br />Rive gauche à Paris, adieu mon pays <br />Adieu le jazz, adieu la nuit, un état dans l'état d'esprit <br />Traité par le mépris, comme le Québec par les Etats-Unis <br />Comme nous aussi! Ah, le mépris. Ah, le mépris.
