En Grèce, plus de 10 000 personnes ont marché ce dimanche dans les rues d’Athènes pour marquer le 40ème anniversaire du soulèvement étudiant contre la dictature des colonels.<br /><br /> En tête du défilé, le drapeau grec taché de sang, celui-là même qui flottait sur l’Ecole polytechnique d’Athènes dans la nuit du 17 novembre 1973.<br /><br /> La junte avait envoyé des tanks pour déloger les étudiants contestataires barricadés dans le campus. Bilan : des dizaines de morts, et des centaines d’arrestations.<br /><br /> “Il était 3h00 du matin, ce 17 novembre 1973”, rappelle une des correspondantes d’Euronews à Athènes, Nikoleta Drougka. “40 ans plus tard, ajoute-t-elle, les souvenirs sont toujours bien présents”.<br /><br /> “Je suis venu avec ma mère pour déposer des fleurs ici devant l’Ecole Polytechnique”, raconte un jeune garçon qui n‘était jamais venu avant. A la question de savoir s’il sait ce qui s’est passé ici, il répond que sa mère lui a dit que “des tanks de l’armée (avaient) cassé les portes de l’université”.<br /><br /> “On est venu rendre hommage à ceux qui sont morts pour la liberté et pour la démocratie, ajoute une mère de famille femme. Je tiens à ce que mes enfants s’approprient ces idéaux et qu’ils les défendent plus tard”.<br /><br /> La police était largement déployée dans les rues d’Athènes, les commémorations du 17 novembre étant traditionnellement le rendez-vous des mouvements contestataires, notamment ceux qui dénoncent les politiques d’austérité imposées par l’actuel gouvernement.