Pour la deuxième fois, les trois magistrats chargés de juger Mohamed Badie et ses co-accusés se sont récusés, invoquant trop de chahut.<br /><br />Dès leur entrée dans la salle d’audience, les prévenus, jugés pour “incitation au meurtre”, n’ont cessé de scander des slogans hostiles au gouvernement.<br /><br />“Nous n’avons pas confiance dans le système judiciaire, il est politisé par ceux qui sont au service du régime militaire actuel. Notre seul espoir réside dans la justice de Dieu”, a protesté Aisha Khairat al-Shater, la fille d’un des accusés. <br /><br />Un procès ajourné et une troisième journée de manifestations et d’affrontements entre étudiants islamistes et policiers devant des Universités du Caire, la situation est toujours très tendue en Egypte.<br /><br />A l’origine de cette atmosphère électrique notamment, la mort d’un protestataire abattu par balles fin novembre, mais aussi la nouvelle loi controversée interdisant toute manifestation sans autorisation préalable de la police.
