Une partie des salariés du secteur privé en Grèce gagne moins de 500 euros par mois. <br /><br />Ce chiffre terrible a été présenté il y a quelques jours par le ministère grec du Travail. <br /><br />Theodoros Anastasopoulos a terminé ses études de bibliothécaire scientifique il y a trois ans. Le seul emploi qu’il a pu trouver c’est dans un institut de sondage d’opinion. <br /><br />“Deux ans après avoir fini mes études j’ai trouvé un emploi à temps partiel à 250-300 euros par mois, affirme Theodoros. Evidemment je ne peux pas louer un logement. Je vis chez ma mère avec ma soeur et l’argent que nous rapportons sert à payer la nourriture, les factures et les impôts”. <br /><br />Les derniers chiffres du ministère du Travail montrent qu’en Grèce, 20% des salariés du privé touchent moins de 500 euros par mois. 8% affichent un revenu situé entre 500 et 600 euros. La grande majorité des employés du privé se situe entre 1.000 et 2.000 euros de revenu mensuel. <br /><br />En Grèce, le coût du travail a baissé mais le chômage a continué sa progression. <br /><br />“ J’ai fini des études d’architecture il y a un an, explique Anna Hatzioannidou. J’ai envoyé plus de 100 CV. On m’a juste appelée pour quelques entretiens. Actuellement je travaille à temps partiel comme photographe dans des boites de nuit et des bars pour 240 euros par mois”. <br /><br />Pas plus tard que mercredi, un nouveau record du chômage a été annoncé par l’institut grec de la statistique : 27,4% de la population active grecque est sans emploi. <br /><br />Pour les plus jeunes, ce taux monte à plus de 50%. <br /><br />Même des salaires aussi bas ont souvent du mal à parvenir à leurs propriétaires, explique notre correspondante à Athènes, Symela Touchtidou. Une récente enquête montre qu’une entreprise grecque sur deux paye ses salariés avec au moins un mois de retard”.