A la mi-décembre, des combats ont éclaté entre forces gouvernementales et partisans de l'ancien vice-président au Soudan du Sud. Plus de 70 000 personnes ont fui les violences à Bor, la capitale de l'état du Jonglei. <br /> <br />Alors que l'armée tente de reprendre la ville, tombée fin décembre aux mains des rebelles, la population civile s'est enfuit. <br />La majorité des déplacés sont des femmes et des enfants. Partis à la hâte, ils ont emporté peu d'effets personnels. <br /> <br />Dans le camp d'Awerial, les abris et les installations sanitaires sont rares. Les conditions de vie, le manque d'accès à l'eau et à la nourriture sont autant de risques de propagation de maladies. <br />MSF a donc envoyé des équipes d'urgence à Awerial, ainsi qu'à Juba et Malakal. Elles s'ajoutent aux 10 programmes réguliers de l'association. Une présence qui permet d'offrir des soins à des dizaines de milliers de personnes, malgré l'instabilité actuelle, le manque de médicaments et la pénurie de carburant. <br /> <br />A Awerial, outre la prise en charge médicale, les équipes organisent des distributions d'eau potable et de nourriture, et s'apprêtent à lancer une campagne de vaccination contre la rougeole. <br />Elles témoignent d'une situation extrêmement précaire, car les combats entravent l'accès aux soins pour une partie de la population, qui était déjà très vulnérable avant le début du conflit.