LUCASVILLE - 17 jan 2014 - 24 minutes : c'est le temps qu'a duré l'exécution d'un condamné à mort dans l'Ohio, aux Etats-Unis. Dennis McGuire, 53 ans, était dans le couloir de la mort 1989 pour le viol et le meurtre d'une femme enceinte. <br />Le mélange de l'injection létale, un cocktail d'antalgique et de sédatif, n'avait encore jamais été utilisé par les autorités pénitentiaires. Mais au lieu de sombrer rapidement, le prisonnier s'est mis à suffoquer. <br /> McGuire est finalement mort par asphyxie. <br />La raison de ce calvaire, c'est l'assèchement des stocks de Pentobarbital. Ce barbiturique, utilisé normalement pour euthanasier les animaux n'est pas produit aux Etats-Unis. Les laboratoires européens, qui fournissaient jusqu'à présent ce produit, refusent désormais d'en vendre aux prisons américaines. <br />L'Ohio n'est pas le seul à faire face à cette pénurie : 13 des 34 Etats qui pratiquent la peine de mort utilisent le Pentobarbital. <br />Le Missouri a quant à lui tenté d'acquérir un autre produit, un antidouleur puissant, le propofol. Mais là encore, le laboratoire responsable du Propofol, AstraZeneca, s'est opposé à la vente. <br />Pour résoudre ce problème, les Etats américains cherchent des alternatives au poison. Le gouverneur général de l'Etat du Missouri a même proposé de revenir à la chambre gaz.
