Il était 3h30 du matin, la nuit dernière, quand un tremblement de terre d’une magnitude de 3 sur l‘échelle de Richter a secoué la région de Groningen, aux Pays-Bas. L’important n’est pas la gravité de la secousse, mais sa répétition. Cette zone est en effet soumise à des mini-séismes, à cause de la production de gaz, qui se joue sous terre. <br /><br />Hanz Kroeze nous montre les dégâts dans sa maison : “Quand je m’assied le soir ici sur le canapé, j’entends des crrrrack dans les fondations. Un jour peut- être, le plafond va nous tomber dessus. “<br /><br />Cette zone abrite l’une des plus grandes réserves de gaz du monde. Les secousses sont les conséquences des poches de vide formées sous terre une fois le gaz extrait. <br /><br />Le sismologue Bernard Dost a remarqué qu’“après 2003, les séismes sont devenus plus importants, avec une magnitude allant de 3 à 3,6.” <br /><br /> L’exploitation du gaz a commencé en 1960, mais l’augmentation de la production fragilise le terrain. Aujourd’hui les habitants en ont assez, le gouvernement néerlandais a d’ailleurs prévu des indemnisations jusqu‘à 1,2 milliards d’euros, et va réduire de près de 20% l’extraction de gaz naturel.
