Ce dimanche à Istanbul, ils étaient environ 200 à se rassembler à Babiali, le quartier historique de la presse, sous l’oeil vigilant des forces de l’ordre. <br />Des journalistes turcs qui manifestaient contre la censure et les pressions du gouvernement sur les médias. <br />Sur 180 pays, Reporters sans frontières a classé la Turquie 154e concernant la liberté de la presse, avec 153 journalistes blessés et 39 emprisonnés.<br /><br />“Le gouvernement essaie de contrôler les médias en utilisant les PDG ou les journalistes dont il est proche. Nous, journalistes, nous voulons dire ça suffit en nous rassemblant symboliquement ici à Babiali” explique le journaliste Hilmi Hacaloglu. <br /><br />Ce groupe de journalistes a marché jusqu‘à la préfecture d’Istanbul pour lire une déclaration demandant officiellement l’arrêt des pressions. <br /><br />“La censure oppresse les journalistes. Pressions, censure et auto-censure consument les médias. Le Premier ministre intervient sur les directs à la télévision, et même les bandeaux d’informations déroulant” a lu la journaliste Çiğdem Anad. <br /><br />La semaine dernière, le Premier ministre Erdogan en personne a appelé le chef de la télévision Haberturk pour couper la retransmission en direct du discours d’un opposant politique. La discussion est sortie sur youtube.