A Istanbul, des dizaines de milliers de personnes ont assisté aux funérailles de Berkin Elvan, un jeune garçon de 15 ans,<br />mort mardi après neuf longs mois de coma. <br /><br />Berkin allait acheter du pain et passait par le parc Gezi lorsqu’il a été touché par un tir de grenade lacrymogène à la tête. C‘était pendant les manifestations anti-gouvernementales de l’an dernier. Berkin est devenu l’un des symboles de la répression ordonnée par le Premier ministre Erdogan. <br /><br />“Beaucoup d’enfants ont été tués et Berkin est le dernier d’entre eux. Nous ne voulons plus qu’il y ait de mort. Personne ici ne le veut. Mais ils essaient de tuer les gens, de les empêcher d’exercer leur droit à manifester. Personne n’est venu ici pour affronter la police”, explique un homme.<br /><br />Environ 5 000 personnes ont pu accompagner le cercueil jusqu’au cimetière, tout en criant “gouvernement, démission”, “Erdogan assassin”. <br />Les dizaines de milliers d’autres ont voulu se rendre au parc Gezi, là où Berkin est tombé. Mais la police leur a bloqué la route provoquant des heurts. <br /><br />A Ankara, cet après-midi, des dizaines de milliers de personnes ont aussi manifesté leur colère au gouvernement. <br /><br />Pour Erdogan, ces manifestations, ce mercredi, n’ont rien de démocratiques à 18 jours des élections municipales.<br /><br />L’an dernier, la répression du gouvernement a causé la mort de huit personnes et fait 8 000 blessés.
