Le député hollandais anti-Islam Geert Wilders s'est défendu samedi, assurant n'avoir "rien dit de mal", sur fond de vague de protestations sans précédent secouant les Pays-Bas et provoquant un "exode" dans son propre parti après qu'il eut déclaré vouloir "moins de Marocains" dans son pays. <br /> <br />"J'ai dit la vérité, je n'ai pas de regrets et ne présenterai mes excuses à personne à propos de quoi que ce soit", a déclaré Geert Wilders au cours d'une conférence de presse improvisée samedi soir dans les bâtiments du parlement néerlandais : "je n'ai rien dit de mal". <br />"Je suis resté dans les limites de la loi", a affirmé le député, réfutant tout parallèle avec les nazis alors que certains hommes politiques et médias l'avaient comparé à des "figures abjectes du passé", dont Adolf Hitler, a-t-il dit. <br />Les médias néerlandais ont évoqué un véritable "exode" après que de nombreux membres de son parti, tant au niveau local que national ou européen, eurent annoncé quitter le navire. <br />Mercredi soir à La Haye, à la suite d'élections municipales, Geert Wilders avait harangué ses partisans, leur demandant s'ils voulaient "plus ou moins de Marocains dans votre ville et aux Pays-Bas". "Moins! Moins! Moins!", avaient scandé les partisans, ce à quoi Geert Wilders avait répondu: "nous allons nous en charger". <br />Le PVV se présentait mercredi dans deux villes des Pays-Bas: il a terminé premier à Almere, et deuxième à La Haye, où siège le gouvernement. <br />Jeudi, le parquet avait déjà reçu plus de cent plaintes jeudi et avait par la suite arrêté de compter, leur nombre étant trop important. La police avait même préparé un formulaire pré-rempli afin de faciliter la tâche de ses agents, surnommé le "formulaire Wilders" par les médias néerlandais.