Pratiquement en faillite en 2010, la Grèce va dans les jours qui viennent, emprunter à nouveau de l’argent sur les marchés obligataires. <br />Athènes qui ne peut émettre que des obligations à court terme : de la dette de courte durée, et pour de petits montants, a lancé une sonde mardi en empruntantavec succès 1,3 milliard d’euros d’obligations d’une durée de vie de six mois. <br /><br />La dette grecque qui représente 175% de la richesse que le pays produit chaque année, est toujours considérée comme spéculative par toutes les grandes agences de notation. <br /><br />Mais les investisseurs partis des pays émergents reviennent maintenant vers la zone euro et des placements plus sûrs. Et ce mouvement profite à la Grèce comme il profite aux autres pays du sud de l’Europe.<br /><br />“C’est une authentique prouesse et on ne le dira jamais assez. La volte-face que l‘économie grecque a faite, il ne faut pas l’oublier, affirme William de Wiljder de BNP Paribas. Maintenant on constate une croissance positive après cinq ou six ans de contraction et d’inactivité”.<br /><br />Le prochain appel au marché annoncé par Athènes devrait atteindre deux milliards d’euros sur cinq ans. <br /><br />Mais ceci reste symbolique car même avec un taux d’emprunt<br />en baisse, les conditions seront moins favorables que celles offertes par la Troïka des créanciers de la Grèce : BCE, FMI et Union européenne. <br /><br />La symbolique de cette opération réside donc dans le crédit politique qu’elle peut rapporter au gouvernement Samaras à quelques semaines des élections européennes. <br />En effet, la Grèce a déjà bouclé son plan de financement pour cette année.