Quatre jours après le naufrage d’un ferry au large de la Corée du Sud, le douloureux ballet des funérailles a débuté. Ici, dans la banlieue de Séoul, on enterre un professeur de 36 ans, salué comme un héros pour avoir sauvé la vie de nombreux lycéens à bord. Là, le cerceuil d’un jeune de 18 ans est porté par ses camarades d‘école. Pour l’heure, une soixantaine de corps ont été récupérés tandis que 240 autres sont toujours prisonniers des eaux. <br /><br />Depuis mercredi, aucun rescapé n’a été retrouvé. Les 174 survivants ont tous été repêchés rapidement après le naufrage. Au-delà de la douleur, la colère gronde parmi les familles. Le gouvernement est taxé d’incompétence, tout comme les secours et l‘équipage du “Sewol”. Une centaine de proches a décidé d’entamer une marche depuis l‘île de Jindo en direction de la capitale. Mais leur cortège a été bloqué par les forces de l’ordre.<br /><br />Au même moment, dans des conditions difficiles, les plongeurs poursuivent leurs macabres recherches. Depuis samedi, ils sont parvenus à retirer de l‘épave une vingtaine de corps. Les familles vont à présent débuter le long et douloureux travail d’identification.
