Travailleurs du sexe, travailleurs agricoles ou domestiques, les millions de travailleurs forcés du secteur privé génèrent 150 milliards de dollars – environ 110 milliards d’euros – de profits illégaux chaque année dans le monde. <br /><br />Deux tiers de ces 150 milliards proviennent de l’exploitation sexuelle à des fins commerciales, le reste se répartissant entre le travail domestique, et l’agriculture. <br /><br />L’Organisation internationale du Travail qui a publié ces chiffres mardi, évaluait à 21 millions le nombre de personnes victimes du travail forcé, de la traite ou de l’esclavage moderne dans le monde en 2012. <br /><br />Toujours selon ces chiffres de l’OIT, en 2012, la région Asie-Pacifique représente le plus grand nombre de travailleurs forcés mais c’est en Occident que les bénéfices du travail forcé sont proportionnellement les plus importants. <br /><br />On trouve le travail forcé dans un grand nombre de secteurs privés : en plus du sexe, des travailleurs domestiques et de l’agriculture; la construction, la production manufacturée et les mines sont aussi des secteurs concernés. <br /><br />“Des progrès ont été enregistrés dans le recul du travail forcé imposé par l’Etat, mais nous devons nous pencher, estime l’OIT, sur les facteurs socio-économiques qui rendent les personnes vulnérables au travail forcé dans le secteur privé”.<br />Selon l’Organisation 44% des victimes du travail forcé sont des migrants. <br /><br />L’OIT qui regroupe des représentants des employeurs, des syndicats et des gouvernements est d’autant plus inquiète que sa Convention sur le travail forcé date de 1930. Elle avait pour but à l‘époque de lutter contre les mauvaises paratiques des Etats dans les colonies. <br /><br />Un travail pour dépoussiérer cette convention et l’adapter au secteur privé est indispensable.