Les Irakiens continuent de fuir les zones de combat. Pour la plupart, ils se réfugient au Kurdistan. Au point de contrôle kurde, dans la ville agitée de Tuz Khurmato, située à 170 kilomètres au nord de la capitale irakienne, la file d’attente est interminable.<br /><br />La situation est similaire dans la petite ville de Khabat, dans le Kurdistan irakien. Là, c’est pour se ravitailler en carburant qu’il faut faire preuve de patience. Sur les dix pompes à essence que compte la zone, seule une est ouverte. Les réserves sont faibles, les prix ont flambé et les passe-droit tendent une situation déjà bien électrique.<br /><br />“Nous sommes debout dans la file d’attente depuis hier, mais les voitures immatriculées à Ninive passent en priorité. Elles prennent tout le carburant, car elles ont passé un accord avec le gérant de la station. Il est corrompu”, explique un chauffeur de taxi.<br /><br />Parallèlement, à Bagdad, des combattants chiites fidèles au puissant chef Moqtada al-Sadr, ont paradé dans les rues de Sadr City, scandant leur volonté de repousser les insurgés sunnites. Ce samedi, ces derniers ont pris le contrôle d’un des trois postes-frontières stratégiques avec la Syrie.
