NEW YORK - 30 juin 2014 - BNP Paribas a finalement accepté de payer une amende record de 8,9 milliards de dollars (6,5 milliards d'euros) à l'administration américaine. <br />Il s'agit de la pénalité la plus lourde, jamais infligée par les Etats-Unis à une banque étrangère. <br />La BNP a plaidé coupable pour échapper à un procès au pénal. <br />La banque française a reconnu lundi avoir violé des embargos américains facilitant des transactions avec Cuba, l'Iran et le Soudan entre 2004 à 2012, via son bureau new-yorkais notamment. <br />"Dans le cas présent, la BNP s'est donnée beaucoup de mal pour dissimuler des transactions interdites, en effacer les traces et tromper les autorités américaines", a commenté Eric Holder, le ministre américain de la justice. <br />"Cette décision de justice est aussi un message fort envoyé à toute institution, où quel soit dans le monde. Tout commerce réalisé sur le sol des Etats-Unis et conduit illégalement ne sera pas toléré. Si (ces actes) sont découverts, ils seront punis dans la pleine mesure où la loi le permet. <br />Ces actes représentent une violation grave de la loi américaine <br />Ils ont utilisé, ce qu'on appelle des paiements de couverture pour dissimuler l'implication des entités sanctionnées dans leurs transactions, qui ont été effectuées via New York et d'autres sites américain". <br />Le président de la République, François Hollande, avait lui-même tenté d'intercéder auprès de Barack Obama, qui a exclu la moindre intervention dans cette affaire. <br />Le directeur général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, a assuré mardi qu'"aucun client, ni contribuable français ne sera mis à contribution" pour régler l'amende de 6,5 milliards d'euros infligée à la banque aux Etats-Unis.
