Compensation record pour Ioukos. Le tribunal de la Haye vient d’ordonner à Moscou de verser 37 milliards d’euros d’indemnités aux actionnaires de l’ancienne compagnie pétrolière russe pour les avoir expropriés.<br /><br />La holding GML se frotte les mains. À l‘époque actionnaire majoritaire de Ioukos, elle devrait être avantageusement indemnisée. Les plaignants ont tous salué un verdict “historique”.<br /><br />“Le Tribunal a conclu que l’objectif principal de la Fédération de Russie n‘était pas de percevoir des impôts, mais plutôt de mener Ioukos à la faillite pour s’approprier ses actifs. En bref, il s’agissait d’une expropriation sournoise et calculée par les défendeurs de la principale filiale de Rosneft”, a réagit l’avocat Emmanuel Gaillard, du cabinet Shearman & Sterling, qui défendait les plaignants.<br /><br />En 2006, le groupe Ioukos à qui l‘État russe reprochait une fraude fiscale massive, avait en effet été vendu à la découpe en grande partie au groupe pétrolier public Rosneft.<br /><br />La bataille n’est cependant pas encore totalement gagnée pour GML, la Russie n’excluant pas de faire appel.<br /><br />Le fondateur de Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, n’est, lui pas concerné par cette décision de justice. Emprisonné en 2003 et gracié en décembre dernier, il avait revendu ses parts à GML et n‘était plus partie prenante des poursuites judiciaires intentées contre l‘État russe.
