jolis extraits de Darwich dits sur un fond de Assalah Nasri <br /><br />Vous qui passez parmi les paroles passagères <br />entassez vos illusions dans une fosse abandonnée, et partez <br />rendez les aiguilles du temps à la légitimité du veau d'or <br />ou au battement musical du revolver <br />Nous avons ce qui ne vous agrée pas ici, partez <br />Nous avons ce qui n'est pas à vous : <br />une patrie qui saigne, un peuple qui saigne <br />une patrie utile à l'oubli et au souvenir <br /><br />Vous qui passez parmi les paroles passagères <br />il est temps que vous partiez <br />et que vous vous fixiez où bon vous semble <br />mais ne vous fixez pas parmi nous <br />Il est temps que vous partiez <br />que vous mouriez où bon vous semble <br />mais ne mourez pas parmi nous <br />Nous avons à faire dans notre terre <br />ici, nous avons le passé <br />la voix inaugurale de la vie <br />et nous y avons le présent, le présent et l'avenir <br />nous y avons l'ici-bas et l'au-delà <br />Alors, sortez de notre terre <br />de notre terre ferme, de notre mer <br />de notre blé, de notre sel, de notre blessure <br />de toute chose, sortez <br />des souvenirs de la mémoire <br />ô vous qui passez parmi les paroles passagères