Les Etats-Unis affinent leur stratégie d’intervention contre l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Washington privilégie les frappes aériennes ciblées contre les djihadistes. Depuis le 8 août, les forces américaines ont mené plus de 150 raids contre des cibles en Irak. Ces raids pourraient s‘étendre à la Syrie.<br /><br />Pas de bombardements massifs, pas non plus de déploiement de troupes au sol, même si le chef d‘état-major des forces américaines n’exclut pas l’envoi de conseillers militaires.<br /><br />“D’après moi, à ce stade, une telle coalition est le schéma le plus approprié”, a déclaré le général Dempsey, lors d’une audition ce mardi au Sénat. “Mais si les Etats-Unis étaient menacés, a-t-il ajouté, alors je lui soumettrais au président un plan incluant l’intervention de troupes au sol”.<br /><br />Pour ménager son opinion publique, le président Obama insiste sur le fait que le déploiement de soldats américains n’est pas à l’ordre du jour. <br /><br />Même tonalité chez le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, qui était lui aussi auditionné par la même commission au Sénat.<br /><br />“Ce ne sera pas un effort facile et bref, a-t-il indiqué. La situation est compliquée. Nous sommes en guerre contre l’EIIL comme nous le sommes contre al-Qaïda. Mais détruire l’EIIL nécessitera plus qu’une action militaire. Il faudra des progrès politiques dans la région, et des partenaires efficaces sur le terrain en Irak et en Syrie”.<br /><br />La question va être de savoir comment agir en Syrie. Washington ne veut pas s’appuyer sur le régime de Bachar al-Assad qu’il considère comme illégitime. Le président syrien s’est entretenu ce mardi à Damas avec le conseiller national irakien à la sécurité. Les deux hommes ont évoqué les moyens de coordonner les actions de deux pays dans la lutte contre le terrorisme.