Par milliers, les Kurdes syriens ont fui leur pays ces derniers jours face à l’avancée des djihadistes. La Turquie voisine a ouvert ses frontières à ces déplacés. Ils sont ainsi nombreux à s‘être installés dans la ville de Suruç dans le sud-est de la Turquie, à quelques kilomètres à peine de la frontière.<br /><br /> En attendant la construction de camps spécifiques, les réfugiés sont accueillis dans les bâtiments publics de la commune. Mais la population locale s’inquiète de cet afflux massif de réfugiés.<br /><br /> Ainsi cet habitant qui dit qu’il a peur de perdre son emploi car, selon lui, les réfugiés constituent une main d‘œuvre beaucoup moins chère. D’où l’urgence, à ses yeux, de construire un vrai camp pour ces réfugiés et de leur fournir de quoi manger.<br /><br /> Depuis le début de la guerre en Syrie, la Turquie a accueilli près d’1,3 millions réfugiés syriens. Et le mouvement s’est accentué ces dernières semaines avec l’avancée des djihadistes.<br /><br /> “Nous faisons tout notre possible pour venir en aide à ces gens, explique Celalettin Güvenç, le maire de la ville. Et nous comptons sur la participation de tous dans cet effort.”<br /><br /> Le gouvernement turc s’emploie à faire parvenir de l’aide humanitaire, avec le soutien du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).<br /><br /> “Pour ces réfugiés qui ont fui la Syrie face à la menace djihadiste, des camps sont en train d‘être construits, explique l’envoyé spécial d’euronews à Suruç Bora Bayraktar. Pour tous ceux qui arrivent, c’est une nouvelle vie qui commence. Mais personne ne sait combien de temps cela va durer.”
