Les jihadistes de l’organisation Etat islamique assiègent toujours la ville kurde d’Ain-al-Arab en Syrie, située à quelques kilomètres de la frontière. Un projectile de mortier a même fait trois blessés ce dimanche du côté turc, d’où des centaines de kurdes observent impuissants les combats. Certains ont fui la Syrie, d’autres viennent des quatre coins de Turquie.<br /><br />“On voudrait aider les Kurdes, mais les Turcs ne nous laissent pas passer de l’autre côté” déplore un homme âgé, Kurde de Turquie.<br /><br />Les combats se sont intensifiés ces derniers jours et des projectiles s’abattent régulièrement sur le sol turc. <br /><br />Le président Recep Tayyip Erdogan a même évoqué pour la première fois la possible nécessité d’une intervention terrestre : “Quelle va être la position de la Turquie ? Nous mènerons des discussions avec les autorités concernées cette semaine. Nous serons là où nous devons être. Nous offrirons assurément notre soutien. Nous ne pouvons rester en dehors de ceci”, a-t-il déclaré.<br /><br />Depuis l’attaque d’Ain-al-Arab par les jihadistes, il y a une semaine, on estime que 150 000 Kurdes syriens ont fui en Turquie. Malgré les combats, beaucoup souhaitent rentrer pour défendre leurs terres. Les militaires les laissent passer la frontière, à la différence des Kurdes de Turquie qui veulent aussi aller au combat.
