Sous le thème « La modernité, promesse ou menace ? », conçu par Jean-Louis Cohen, le Pavillon français de la 14e exposition internationale d’architecture de Venise a été inauguré le 5 juin 2014. Il a reçu une mention spéciale du jury, présidé par Francesco Bandarin. <br /> <br />Le Pavillon français de la 14e Exposition internationale d’architecture de Venise, dont le commissariat a été confié à Jean-Louis Cohen, a ouvert ses portes le 5 juin 2014. Sous le titre « La modernité, promesse ou menace ? », il propose une lecture critique du chemin de l’architecture française vers la modernité. <br /> <br />En réponse au thème d’ensemble de la biennale, « Fundamentals », l’exposition évoque avec quatre cas singuliers les contradictions qui ont marqué l’« absorption » de la modernité architecturale par la France. Caractérisée par la conjonction d’une intervention publique massive et d’une culture constructive originale, l’architecture française a laissé entrevoir un monde meilleur, dont la réalisation s’est accompagnée de multiples difficultés et de vives frustrations. <br /> <br />Le Pavillon présente quatre cas qui sont autant de facettes de cette situation : la séduction et la contrainte exercées par la maison Arpel du film de Jacques Tati Mon Oncle ; la tragique transmutation de la cité de Drancy, réalisation expérimentale des années 1930 devenue camp d’internement ; l’imagination appliquée par Jean Prouvé aux structures légères, et son échec face au modèle de la préfabrication lourde à la française, réexporté dans le monde dans les années 1950. <br /> <br />Projeté simultanément dans les quatre galeries, le film réalisé Teri Wehn-Damisch constitue à la fois une toile de fond des présentations en trois dimensions et un récit visuel. Il utilise des documents d’archives – films de propagande produits par des administrations française ou actualités cinématographiques – et des fragments de films de fiction – de Jacques Tati à Jean-Luc Godard – que relient des aperçus de la métropole parisienne aujourd’hui.
