Lancer de fleurs à la Seine sur le pont Saint-Michel à 18 heures. Au Sénat, quelques heures avant, se déroulait un colloque en hommage aux victimes. <br /> <br />Il y a deux ans, dans un communiqué officiel, François Hollande reconnaissait la responsabilité de la France dans la "sanglante répression" du 17 octobre 1961. Cette nuit-là, près de 200 "Français musulmans" meurent, frappés, et jetés à la Seine pour certains, par les forces de l'ordre. Chaque année, les commémorations hérissent le poil de plusieurs élus. <br /> <br />Hier, à Asnières, une cérémonie avait lieu non loin du pont de Clichy. D'après Le Parisien, l'élu de droite Laurent Martin-Saint-Léon critiquait "une cérémonie ne pouvant que perpétuer un climat de haine et de défiance à l'égard de la France". <br /> <br />Pour Nicole Goueta, "cette commémoration ne fait pas partie des cérémonies officielles". Elle a ajouté qu'elle ne se reconnaissait pas "dans certains accents qu'elle véhicule". La maire UMP de Colombes justifiait ainsi son refus d'autoriser ou non le rassemblement, relate le journal. <br /> <br />En octobre 2012, concernant la déclaration du président de la République, François Fillon disait sur Europe 1 : «J’en ai assez que tous les 15 jours la France se découvre une nouvelle responsabilité, une nouvelle culpabilité. On n’a pas besoin de ça." <br /> <br /> <br />Pourtant, des centaines de personnes en Ile-de-France se rassemblent chaque année. Les badauds viennent se souvenir de ce que Maurice Papon, préfet de police de l'époque, appela "la bataille de Paris". Un événement qui fait dire à deux historiens britanniques, Jim House et Neil MacMaster*, qu'en histoire contemporaine "il s'agit de la répression d’État la plus violente qu'ait jamais provoquée une manifestation en Europe occidentale". <br /> <br /> <br />*Les Algériens, la République et la terreur d'État, Tallandier, 2008]"
