La France a-t-elle autorisé en catimini la livraison controversée du premier Mistral à la Russie?<br /><br />Oui, si l’on en croit le vice-Premier ministre russe qui a publié ce mercredi une lettre du constructeur, DCNS, invitant la Russie à prendre possession du navire le 14 novembre. “On ne dément pas, on ne confirme pas, pas de commentaire”, a dit à Reuters un porte-parole de DCNS.<br /><br />La veille, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian rappelait que le François Hollande conditionnait cette livraison à une application intégrale du plan de paix en Ukraine. Il avait déclaré que le président français rendrait sa décision “courant novembre”.<br /><br />Au ministère de la Défense, on indique que la position de la France n’a pas changé.<br /><br />La vente de deux Mistral à la Russie a été conclue en juin 2011 sous le mandat de Nicolas Sarkozy, pour 1,2 milliard d’euros. Mais la crise ukrainienne, marquée par le rôle obscur de la Russie, a donné une tournure très politique à cette vente. La France, qui a été montrée du doigt notamment par les Etats-unis, a reporté livraison du premier navire, le “Vladivostok”, prévue initialement en octobre.<br /><br />Avec AFP et Reuters
