J'apprends, pour disputer un prix si glorieux, <br />Le bel art d'Érichthon, mortel prodigieux <br />Qui sur l'herbe glissante, en longs anneaux mobiles, <br />Jadis homme et serpent, traînait ses pieds agiles. <br />Élevé sur un axe, Érichthon le premier <br />Aux liens du timon attacha le coursier, <br />Et vainqueur, près des mers, sur les sables arides, <br />Fit voler à grand bruit les quadriges rapides. <br /> <br />Le Lapithe, hardi dans ses jeux turbulents, <br />Le premier, des coursiers osa presser les flancs. <br />Sous lui, dans un long cercle achevant leur carrière, <br />Ils surent aux liens livrer leur tête altière, <br />Blanchir un frein d'écume, et, légers, bondissants, <br />Agiter, mesurer leurs pas retentissants.<br /><br />Andre Marie de Chenier<br /><br />http://www.poemhunter.com/poem/erichthon/
