Allons chanter, assis dans les saintes forêts, <br />Sous ce chêne orgueilleux, favori de Cérès, <br />Qui loin autour de lui porte un immense ombrage, <br />Tu vois, de tous côtés pendant à son feuillage, <br />Couronnes et bandeaux et bouquets entassés, <br />Doux monuments des voeux par Cérès exaucés. <br /> <br />A son ombre souvent les nymphes bocagères <br />Viennent former les pas de leurs danses légères; <br />Pour mesurer ses flancs et leur vaste contour, <br />Leurs mains s'entrelaçant serpentent à l'entour: <br />Et, les bras étendus, vingt Dryades à peine <br />Pressent ce tronc noueux et dont Cérès est vaine.<br /><br />Andre Marie de Chenier<br /><br />http://www.poemhunter.com/poem/le-chene-de-ceres/
