Mon visage est flétri des regards du soleil. <br />Mon pied blanc sous la ronce est devenu vermeil. <br />J'ai suivi tout le jour le fond de la vallée; <br />Des bêlements lointains partout m'ont appelée. <br />J'ai couru: tu fuyais sans doute loin de moi: <br />C'étaient d'autres pasteurs. Où te chercher, ô toi <br />Le plus beau des humains? Dis-moi, fais-moi connaître <br />Où sont donc tes troupeaux, où tu les mènes paître, <br />Pour que je cesse enfin de courir sur les pas <br />Des troupeaux étrangers que tu ne conduis pas.<br /><br />Andre Marie de Chenier<br /><br />http://www.poemhunter.com/poem/mon-visage-est-fletri/