J'écris près de la lampe. Il fait bon. Rien ne bouge. <br />Toute petite, en noir, dans le grand fauteuil rouge, <br />Tranquille auprès du feu, ma vieille mère est là; <br />Elle songe sans doute au mal qui m'exila <br />Loin d'elle, l'autre hiver, mais sans trop d'épouvante, <br />Car je suis sage et reste au logis, quand il vente. <br />Et puis, se souvenant qu'en octobre la nuit <br />Peut fraîchir, vivement et sans faire de bruit, <br />Elle met une bûche au foyer plein de flammes. <br />Ma mère, sois bénie entre toutes les femmes. <br /> <br />J'écris près de la lampe. Il fait bon. Rien ne bouge. <br />Toute petite, en noir, dans le grand fauteuil rouge, <br />Tranquille auprès du feu, ma vieille mère est là; <br />Elle songe sans doute au mal qui m'exila <br />Loin d'elle, l'autre hiver, mais sans trop d'épouvante, <br />Car je suis sage et reste au logis, quand il vente. <br />Et puis, se souvenant qu'en octobre la nuit <br />Peut fraîchir, vivement et sans faire de bruit, <br />Elle met une bûche au foyer plein de flammes. <br />Ma mère, sois bénie entre toutes les femmes.<br /><br />François Coppée<br /><br />http://www.poemhunter.com/poem/j-cris-pr-s-de-la-lampe-il-fait-bon-rien-ne-bouge/
