Elle sait que l'attente est un cruel supplice, <br />Qu'il doit souffrir déjà, qu'il faut qu'elle accomplisse <br />Le serment qu'elle a fait d'être là, vers midi. <br />Mais, parmi les parfums du boudoir attiédi, <br />Elle s'est attardée à finir sa toilette. <br />Et devant le miroir charmé qui la reflète, <br />Elle s'impatiente à boutonner son gant ; <br />Et rien n'est plus joli que le geste élégant <br />De la petite main qui travaille ; et, mutine, <br />Elle frappe le sol du bout de sa bottine.<br /><br />François Coppée<br /><br />http://www.poemhunter.com/poem/elle-sait-que-l-attente-est-un-cruel-supplice/
