Le casque de velours, qui de plumes s’égaie, <br />Rabais sur les sourcils les boucles, frondaison <br />D’or frisé. Les yeux froids, prêts à la trahison, <br />Dardent leurs traits d’acier sous cette blonde haie. <br /> <br />Et l’oreille mignonne écoute gravement <br />Ce qu’on dit du profil. Pleine et rose la joue <br />S’émeut aux madrigaux. La bouche fait la moue <br />Mais le petit nez fier n’a pas un mouvement. <br /> <br />Et puis le cou puissant dont la blancheur étonne <br />Fait rêver aux blancheurs opulentes du sein. <br />Voici le fond qu’il faut au lumineux dessin: <br />Un matin rose, avec arbres rouillés, l’automne.<br /><br />Charles Cros<br /><br />http://www.poemhunter.com/poem/betsy-2/
