Le contexte d’instabilité financière se mesure particulièrement en Russie. L‘économie russe particulièrement fragilisée par les sanctions occidentales et par la chute des cours du pétrole.<br />La monnaie nationale s’effondre. En un an, le rouble a perdu plus de 40% de sa valeur face au dollar. Fin décembre, le gouvernement a décidé de renflouer les banques, devenues plus vulnérables.<br /><br /> L’inquiétude gagne les ménages, qui cherchent à se débarrasser des roubles en achetant des euros ou des dollars.<br /><br /> Yevgenia habite Moscou. Elle explique qu’elle dispose de trois comptes dans trois banques différentes et dans trois monnaies différentes : un compte en rouble, un compte en dollar et un compte en euro. “J’essaie de jongler de l’un à l’autre au gré des fluctuations”, confie-t-elle.<br /><br /> Ceux qui en ont les moyens en profitent pour acheter des biens de luxe, comme ces voitures de marques étrangères, devenues mécaniquement beaucoup plus accessibles.<br /><br /> “Toutes nos voitures affichant des prix en rouble ont été vendues en deux semaines, explique Sergey Mordovn, responsable d’une concession Lamborghini à Moscou. Résultat : on n’a plus le moindre véhicule à vendre en rouble. Nos fournisseurs ont décidé de ralentir l’envoi de voitures compte-tenu de la volatilité des taux de change”.<br /><br /> L’effondrement du rouble s’accompagne d’une poussée inflationniste : les prix ont augmenté de 11% en 2014.<br />Pour les ménages, notamment les plus modestes, cela se traduit par une nette diminution du pouvoir d’achat.
