Environ 57 millions d‘électeurs turcs sont appelés à voter pour élire leurs députés. Un scrutin déterminant pour l’avenir du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan qui espère une large victoire de son parti, l’AKP, pour changer la constitution et ainsi renforcer son pouvoir. <br /><br /> La présidentialisation du régime est son cheval de bataille depuis son élection en août dernier. <br /><br /> Malgré l’interdiction, il a ouvertement mené campagne, tout comme son successeur à la tête de l’AKP, Ahmet Davutoglu, ancien ministre des affaires étrangères, qui lui aussi compte sur un raz-de-marée du Parti pour la justice et le développement. <br /><br /> Populaire, mais controversé, l’AKP est menacé par le Parti républicain du peuple mené par le social-démocrate Kemal Kilicdaroglu (CHP) qui dénonce la volonté d’Erdogan d’instituer une “dictature constitutionnelle“ et pourrait électoralement bénéficier du ralentissement économique du pays.<br /><br /> La campagne électorale a été dure et marquée par une progression du