Pour prendre le pouls des entreprises grecques, commencons par nous intéresser à une PME qui comme beaucoup, a douloureusement éprouvé la crise : une usine familiale de chaussettes à Athènes. Nous y rencontrons Anathasia Prountzou qui tous les matins, arrive sur place en se demandant si elle a toujours son emploi. La crise avait déjà entraîné une baisse de la production et des licenciements dans sa société. Mais cet été, la situation a empiré avec le contrôle des capitaux imposé pendant les négociations entre la Grèce et ses partenaires européens sur une troisième aide financière. <br /><br /> “En juillet et août, on avait tout le temps peur que l’usine ferme, on nous a demandé de prendre des congés parce qu’on ne savait pas si nos clients allaient prendre leurs commandes ou commencer à les annuler, raconte Athanasia Prountzou. Il y avait aussi le problème de la fermeture des banques : elles nous donnaient de l’argent au compte-gouttes, poursuit-elle, ce qui a été une torture pour ma famille, po
