CONDUCTING CON ALMA <br />3:51 <br />A part le fait d’intervenir de temps à autre dans des orchestres, une fois revenu du Brésil avec Stan Getz et tout empreint de sa musique dont j’étais tombé amoureux, j’ai découvert qu’il existait à NYC une importante communauté brésilienne. J’ai formé un orchestre appelé « Con alma » qui signifie « soul » en portugais. Il comprenait deux guitaristes et moi. Parfois il s’étendait en quartet ou en sextet. Ça a été super pendant un an environ. J’étais le patron. Ils m’ont rendu cinglé. Ils me prenaient pour George Wein le grand producteur. Mais j’étais comme tout le monde. Je n’avais pas d’argent. Finalement, j’avais un concert dans une ville à 1 heure de NYC. Eux devaient être dans le Massachusetts à 5 heures de voiture. Ils m’ont dit : On sera là. Je dis « Je ne vois pas comment vous pourrez. Même si vous enregistrez une heure, vous aurez 10 heures de trajet. » « Ne t’en fais pas » ont-ils répondu. <br />À 9 heures, je me suis retrouvé sans guitaristes. Le propriétaire du club, musicien lui-même, a été très compréhensif, mais a avoué qu’il ne pouvait pas me payer, mais m’a offert à dîner. <br />Finalement, les autres sont arrivés sur le coup de minuit. Ils m’ont demandé où ils jouaient. Je leur ai répondu qu’il était minuit et que le concert était terminé. Ils m’ont alors demandé où était leur argent. Nous arrivons de Boston. Il faut nous payer. Je me suis rendu compte qu’ils n’étaient pas adultes. Mais ils jouaient formidablement bien ensemble. Ils pouvaient éclater une mesure en (onomatopées de Wayne). Impossible de savoir qui jouait. Mais, au bout d’un an, j’en ai eu assez de ma période de direction.
