Des drapeaux en berne sur les édifices publics : c’est la conséquence des trois jours de deuil national annoncé par le président François Hollande.<br /><br /> Des soldats en nombre et en armes qui patrouillent dans les rues, les couloirs du métro et les gares : c’est l’un des aspects visibles de l‘état d’urgence qui a été décrété par le Conseil des ministres pour la première fois depuis les émeutes en banlieue il y a dix ans.<br /><br /> Concrètement, cela signifie que les personnes suspectes peuvent être assignées à résidence, que toute arme peut être saisie, que des perquisitions peuvent être effectuées de jour comme de nuit.<br /><br /> Cela signifie également qu’une interdiction de circuler peut être décidée – les contrôles aux frontières ont d’ailleurs été rétablis – et que les salles de spectacle et les lieux de réunion peuvent être fermés.<br /><br /> Créé en 1955 et plusieurs fois mis en oeuvre durant la Guerre d’Algérie, l‘état d’urgence n’a depuis été décrété que deux fois : en 1985 en Nouvelle-Calédonie et donc e
