« Réjouis-toi » -« réjouissons-nous » ! Car le Sauveur est arrivé. <br />La fête de Noël est fête de la joie ; joyeuse fête de famille ! Et assurément, il convient qu’il en soit ainsi. Pourtant, nous ne pouvons pas oublier tout ce qui se passe dans le monde où nous vivons. Ce que nous constatons n’est pas très joyeux et il ne serait ni honnête ni humain, de nous enfermer dans une bulle. L’évêque de Rome, François, nous montre le chemin dans son message pour la journée mondiale de la Paix. Je le cite : <br />« Les guerres et les actions terroristes…, les persécutions pour des motifs ethniques ou religieux…, ont marqué l’année… au point de prendre les traits de ce qu’on pourrait appeler une “troisième guerre mondiale par morceaux”. Mais certains événements… m’invitent… à renouveler l’exhortation à ne pas perdre l’espérance dans la capacité de l’homme, avec la grâce de Dieu, à vaincre le mal et à ne pas s’abandonner à la résignation et à l’indifférence ». La fête de la Naissance de Jésus, Noël nous invite à cette folle espérance. <br />Ayons devant les yeux l’immense foule qui traverse la Méditerranée pour se rendre en Europe. Selon l’Organisation internationale pour les migrants, au 22 décembre 2015 plus d’un million de personnes sont entrées clandestinement en Europe par voie terrestre ou maritime. L’Europe compte 743 millions d’habitants. Un million, cela reste peu. <br />Reprenons ce que nous avons entendu à l’office de la nuit. <br />« En ces jours-là parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre — ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie ». <br />Et méditons sur ces déplacements provoqués par la volonté des gouvernants avec, comme conséquence : il n’y a plus de place pour vous . <br />Elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. <br />Et pourtant, celui qui est venu est le premier de tous. Celui dont l’ensemble de l’univers dépend. <br />Au commencement était le Verbe, et… le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. <br />- Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité ». <br />Nous disons que Dieu est la Vérité, l’Amour plein de miséricorde. Mais Dieu, nous ne le rencontrons pas. Nous ne le voyons pas comme je vous vois et que vous me voyez. Seul le Christ, le Verbe éternel devenu en Marie une personne de notre chair, nous le fait connaître. Celui qui voit le Christ et l’entend parler voit le Père et entend Dieu... <br />Recevant le Verbe en notre chair humaine, l’écoutant prononcer nos paroles humaines, vivre nos sentiments d’homme et de femme de ce temps, nous recevons une force apte à déplacer les montagnes et à dénoncer les hypocrisies. <br />Ne désespérons pas. Le Sauveur est né.
