Surprise Me!

Léo Ferré/Verlaine-Je vous vois encore (version "maudit soient-ils")

2016-03-18 44 Dailymotion

En 2004 les éditions « la mémoire et la mère » créées par Mathieu Ferré après la disparition de son père sortent « Maudit soit-ils », un double album consacré à Verlaine et Rimbaud et qui comprend des maquettes de mises en musique par Ferré de poèmes, certaines inédites, d’autres non, à capella ou enregistrées en s’accompagnant à son piano et qui s’échelonnent entre 1959 et les années 80. <br />Parmi celles-ci, des pépites qu’il avoir la patience d’écouter malgré forcément les qualités d’enregistrement moyennes : c’est le cas d’une version inédite piano-voix (on l’entendait déjà dans l’album de 64 consacré aux deux poètes mais avec un orchestre en plus du piano) de « je vous vois encore », version que j’ai eu l’occasion de découvrir grâce à Pascal Mancarelli dont je suis les vidéos depuis bien longtemps avec beaucoup d'intérêt sur son excellente chaine https://www.youtube.com/user/andante5133 et que je remercie encore au passage ! <br /> <br />Ici Ferré a puisé dans les « romances sans paroles » éditées en 1874 et a plus précisément puisé quelques vers dans « Birds in the night » Le plus long poème du recueil qui fait référence à la rupture douloureuse de Verlaine avec Mathilde Mauté à la suite de malentendus qui l’ont poussé à cette fameuse fuite avec Rimbaud à Bruxelles qui se terminera mal comme on le sait. Des dernières retrouvailles avec Mathilde se feront dans cette ville avant qu’elle ne demande le divorce (voyant qu’elle n’arrive pas à ramener le poète à la raison) et il y fait référence ici. (la robe printanière qui rappelle une image de jeunesse) <br />Dans un premier temps, Verlaine exprime ses rancoeurs, ses griefs vis-à-vis de Mathilde qui n’a pas su pense t-il l’aimer comme il le souhaitait Mais dans les vers choisis par Ferré et qui suivent, on a au contraire une sorte de résignation me semble t-il et de douce nostalgie. <br />Nostalgie qu’exprime très bien (davantage encore je trouve que la version de 64) la musique de Léo Ferré très intimiste avec un sublime accompagnement de piano que j’avais à cœur de relever et dont je vous livre ici une transcription perso ! <br /> <br />Je vous vois encore ! En robe d'été <br />Blanche et jaune avec des fleurs de rideaux. <br />Mais vous n'aviez plus l'humide gaîté <br />Du plus délirant de tous nos tantôts. <br /> <br />La petite épouse et la fille ainée <br />Était reparue avec la toilette <br />Et c'était déjà notre destinée <br />Qui me regardait sous votre voilette. <br /> <br />Soyez pardonnée ! Et c'est pour cela <br />Que je garde, hélas ! avec quelque orgueil, <br />En mon souvenir; qui vous cajola, <br />L'éclair de côté que coulait votre oeil.

Buy Now on CodeCanyon