La vidéo de l’expulsion d’Alain Finkielkraut de la place de la République samedi soir a fait le tour des internets pendant le week-end. D’un côté, les huées et noms d’oiseaux des participants de «Nuit Debout» à l’encontre de l’académicien ; de l’autre, un philosophe qui perd son sang-froid et répond par l’insulte. <br />Si Pierre Laurent, le chef de file du PCF, minimise l’impact de l’accrochage et juge qu’il «ne faut pas surestimer l’incident de samedi soir», il semblait bien seul ce matin à défendre l’attitude des manifestants. Myriam el Khomri évoque ainsi des «faits particulièrement regrettables», quand Nicolas Dupont-Aignan assimile, pour sa part, ces actes à une «espèce de barbarie». Même Sophia Aram, chroniqueuse de France Inter pourtant peu friande des idées développées par le philosophe, y est allée de sa remarque : «En marge de tout mouvement, il y a toujours de la place pour qu’une poignée d’abrutis à court d’arguments, voire de vocabulaire, s’arroge le droit de désigner qui a le droit de venir les écouter et qui doit être expulsé manu militari. Ce qui revient à faire la Révolution en passant directement à la Terreur.»