Le ton a été vif jeudi soir entre partisans et opposants de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), lors d’un débat télévisé à Londres. L’ancien maire de la capitale Boris Johnson représentait le camp des pro-Brexit ; la cheffe du gouvernement écossais, Nicola Sturgeon, celui des pro-maintien dans l’UE. Principal sujet au menu des échanges, les avantages ou inconvénients d’une sortie de l’UE pour l‘économie du pays.<br /><br /> “Si nous ne sommes plus dans le marché unique, nos entreprises auront plus de difficultés à exporter leurs biens et services car ils seront plus chers, a soutenu Nicola Sturgeon. Les produits importés seront plus chers aussi.” “Mais réfléchissez à ce que nous pourrions faire si nous reprenions le contrôle, non seulement de notre argent et de notre immigration, mais aussi de notre politique commerciale”, a répliqué Boris Johnson. “Franchement, je suis très inquiète de ce qui se passerait si nous sortions de l’UE et avec un gouvernement conservateur aux pleins pouvoirs”, a attaqué Nicola Sturgeon. “Nous avons été des pionniers dans de nombreux domaines et nous devrions en être incroyablement fiers, a riposté Boris Johnson. Nous n’avons pas besoin de l’UE pour protéger notre civilisation.” L’ex-maire de Londres a aussi reproché à l’UE se transformer en “Etats-Unis d’Europe”, privant le Royaume-Uni de sa souveraineté. Son opposante, Nicola Sturgeon, a répondu que le Royaume-Uni était indépendant, tout comme le sont la France et l’Allemagne, et que l’objectif de l’UE était de “travailler ensemble pour le bien de tous”.<br /><br /> Les derniers sondages donnent les deux camps à parité. Selon une moyenne établie par le site WhatUKThinks, 51%<br />de partisans du maintien dans l’UE et 49% pour la sortie. Au regard des marges d’erreur, l’incertitude est totale. Le<br />référendum aura lieu le 23 juin.<br />
