Jusqu’où la purge des institutions à l’oeuvre en Turquie peut-elle entacher les relations entre Ankara et l’Union européenne?<br />Pour l’Autriche, la ligne rouge a été franchie. Avec près de 26 000 garde à vue et plus de 50 000 limogeages comptabilisés en Turquie depuis le coup d’Etat avorté, Vienne appelle à une rupture des négociations d’adhésion d’Ankara à l’Union européenne (UE).<br />Une telle décision, objecte toutefois le président de la Commission européenne, serait une “grave erreur”.<br /><br /> “Je ne vois pas ce que cela apporterait si nous signifions unilatéralement à la Turquie que les négociations sont terminées”, explique Jean-Claude Juncker dans un entretien à la chaîne allemande ARD.<br /><br /> Dans le même temps, l’UE multiplie les appels à respecter l’Etat de droit en Turquie.<br /><br /> “Si toutes ces choses refont surface en Turquie, si la peine de mort est ré-établie par la force, alors la question de l’adhésion à l’Union européenne sera réglée, car c’est dans notre intérêt commun que les Etats membres rejoignant l’UE aient aboli la peine de mort”, déclare quant à lui le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, une position martelée déjà la veille par le ministre allemand de l‘économie Sigmar Gabriel.<br /><br /> Ankara accuse l’Union européenne de manquer de solidarité à son égard, et ne cesse de durcir le ton vis à vis de Bruxelles ces derniers jours.<br />Une rupture des négociations d’adhésion de la Turquie signifierait la fin de l’accord sur les migrants signé en mars entre Ankara et Bruxelles.<br /><br /> Avec AFP<br />
