Éric Woerth, député (LR) de l’Oise et secrétaire général des Républicains, était ce matin l’invité de Nicolas Beytout sur le plateau de l’Opinion. Pour Éric Woerth, « il y a une différence de tempérament très forte » entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. L’ancien chef d’État « présente les choses de manière plus puissante », selon le secrétaire général des Républicains, qui vante également son côté « clivant ». « François Hollande est le champion du monde du pas clivant, et à force de ne pas décider, c’est la société qui se fracture », analyse-t-il. <br />Au sujet du burkini, ce maillot de bain qui fait polémique, Éric Woerth fût le premier à proposer une loi afin de l’interdire sur les plages. Le député de l’Oise souhaite « s’inspirer de ce qui a été fait sur le voile intégral ». La rédaction de cette loi doit se faire « au nom de l’égalité homme-femme » qui est « au coeur de notre pacte », quitte à « modifier la Constitution » en cas de besoin. « Il ne faut pas reculer », affirme le secrétaire général des Républicains, qui estime qu’« apaiser en acceptant toujours tout de l’autre, c’est perdre sur tous les terrains ». <br />Dans son livre Tout pour la France (éditions Plon), Nicolas Sarkozy propose une diminution de la dépense publique conjuguée à une baisse de la fiscalité. « Il faut s’engager sur des finances publiques saines et durables » plutôt que de viser à tout prix « l’objectif de 3% » de déficit imposé par Bruxelles, estime Éric Woerth. Le secrétaire général des Républicains insiste sur l’importance de « s’engager sur un programme précis et sérieux de réformes structurelles » en « réduisant la dépense publique d’une centaine de milliards d’euros » sur le prochain quinquennat. Mais « il faut évidemment respecter le programme de baisse de la dépense publique », juge-t-il néanmoins.