Contre toute attente, les Colombiens ont rejeté dimanche, de peu, la paix avec la guérilla des FARC lors d'un référendum sur l'accord visant à terminer 52 ans de conflit. Malgré ce revers, le président Juan Manuel Santos a affirmé qu'il continuerait à militer pour la paix. <br />"Je ne me rendrai pas et continuerai à rechercher la paix", a-t-il déclaré, affirmant que le cessez-le-feu bilatéral et définitif, observé depuis le 29 août, "reste valide et restera en vigueur". <br />De son côté, Timochenko, le chef des FARC, a déploré "que le pouvoir destructeur de ceux qui sèment la haine et la rancoeur ait influé sur l'opinion de la population colombienne". Mais il a réitéré la disposition des guérilleros "à ne faire usage que de la parole comme arme de construction de l'avenir". <br />Les opposants ont fait campagne pour le non en dénonçant notamment un "laxisme" des sanctions prévues contre les auteurs des crimes les plus graves et la participation des guérilleros démobilisés à la vie politique, craignant un "castro-chavisme" inspiré des régimes cubain et vénézuélien.
