Total a-t-elle eu le nez fin en s’alliant avec Petrobras pour développer le marché brésilien ? Toujours est-il que le protocole signé lundi 24 octobre à Rio de Janeiro est un gage de confiance envers le potentiel énergétique et économique du géant Sud-Américain qui s'apprête à prendre des mesures drastiques pour tenter de sortir de la crise. L’ambition du PDG du groupe français, Patrick Pouyanné, est limpide : « Les fondamentaux reviendront : il y a du pétrole, il y a du gaz au Brésil, c'est un grand marché. Le monde a besoin de pétrole et pour avoir du pétrole, il faut investir", a t-il argumenté. Les deux compagnies sont déjà partenaires au sein de 15 consortiums d'exploration et production, neuf d'entre eux au Brésil et six dans d'autres pays. L'un des projet-phare est le champ pré-salifère Libra, dont les réserves sont estimées entre 8 à 12 milliards de barils de brut. Chute de 50 % du prix du pétrole endettement massif lié aux conséquences du vaste scandale de corruption politico-financier… Petrobras n’a pas eu d’autres choix que de vendre des actifs de la société et de développer les partenariats avec des grands groupes internationaux. Face à ce vent de renouveau, l'agence Moody's a relevé sa note de B3 à B2, avec une perspective qui passe de "négatif" à "stable".