Le gouvernement argentin a annoncé lundi la nomination d’une nouvelle équipe économique pour sortir la 3e économie d’Amérique latine de la récession.<br /><br /> A la tête de l‘économie depuis l’arrivée au pouvoir du président de centre-droit Mauricio Macri en décembre 2015, le ministre des Finances et du Budget Alfonso Prat-Gay a été poussé vers la sortie.<br /><br /> “Le président lui a demandé de démissionner. C’est une question de divergences politiques”, a déclaré le chef du gouvernement Marcos Peña lors d’une conférence de presse.<br /><br /> M. Prat-Gay était en désaccord avec le président de la Banque centrale, Federico Sturzenegger, à qui il demandait de baisser les taux d’intérêt pour réactiver l‘économie, alors que l’autorité monétaire maintient des taux élevés pour tenter de contenir l’inflation.<br /><br /> Luis Caputo, jusque-là secrétaire au Budget, devient ministre du Budget.<br /><br /> Nicolas Dujovne, un économiste renommé qui avait refusé d’entrer au gouvernement voici un an, devient ministre des Finances.<br /><br /> Depuis le début de l’administration Macri, profitant d’un niveau d’endettement bas, l’Argentine a levé près de 50 milliards de dollars, faisant passer sa dette de 42% à 53% du PIB.<br /><br /> La récession touche tous les secteurs de l‘économie argentine, sauf l’agriculture. <br /><br /> L’Argentine a entrepris en 2016 des réformes économiques, saluées par le FMI, mais douloureuses pour la population. La suppression du contrôle des changes a fait bondir l’inflation annuelle à plus de 40%.<br /><br /> Pour 2017, le gouvernement avait prévu une croissance annuelle de l’ordre de 3%, mais les signaux de reprise tardent à se manifester. Le pronostic de récession pour 2016 est d’environ 2,4%, selon l’Indec, l’institut officiel argentin de statistiques.<br /><br /> (Avec AFP)<br />