Donald Trump est devenu vendredi le 45e président des Etats-Unis, prenant les rênes d’un pays profondément divisé, tant son style et ses propos, volontiers provocateurs, ont attisé les tensions.<br /><br /> Main gauche sur la bible, main droite levée, le magnat de l’immobilier, porté au pouvoir sur une rhétorique anti-élites, a prêté serment comme l’ont fait avant lui George Washington, Franklin D. Roosevelt ou John F. Kennedy.<br /><br /> “_Je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des Etats-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis”, a-t-il déclaré, sur les marches du Capitole, cravate rouge et visage grave.<br /><br /> La cérémonie, suivie en direct par des millions de personnes à travers le monde, a un goût de revanche pour l’homme d’affaires de New York dont l’annonce de candidature, en juin 2015, avait été accueillie par des ricanements, chez les républicains comme chez les démocrates.<br /><br /> A 70 ans, sans la moindre expérience politique, diplomatique ou militaire, il succède à la tête de la première puissance mondiale au démocrate Barack Obama, 55 ans, sous le regard inquiet des alliés des Etats-Unis, échaudés par ses déclarations tonitruantes, parfois contradictoires.<br /><br /> Outre M. Obama, trois ex-présidents étaient sur place : Jimmy Carter, George W. Bush et Bill Clinton. Hillary Clinton, battue lors de l‘élection du 8 novembre, était également présente.<br /><br /> Dès avant l’aube, sous un ciel menaçant, des milliers d’Américains s‘étaient rassemblés sur le National Mall qui fait face à l’imposant bâtiment. Mais les vues aériennes des immenses pelouses montrait une mobilisation populaire limitée, dans un contraste saisissant avec l’inauguration de Barack Obama, au même endroit, il y a huit ans.<br /><br /> Chez les partisans de la première heure du républicain, l’espoir était sincère, avec la conviction d’assister au début “d’une nouvelle ère”.<br /><br /> “Je ne suis pas d’accord à 100% avec la façon dont (Donald Trump) s’exprime mais c’est un homme d’affaires qui a réussi et ce n’est pas un politicien“, dit Miguel, 54 ans. “Je pense qu’il tiendra ses promesses“. “Il a su faire simple pour les gens moyens, et il a réussi à rassembler les gens“, ajoute Michael Hippolito, policier new-yorkais à la retraite.<br /><br /> Avec agence (AFP)<br />
