j'ai découvert cette belle (et terrible) chanson il y a quelques semaines; les femmes battues est un sujet qui n'a (à ma connaissance) jamais été traité dans une chanson, et c'est chose faite grâce à Marie-Paule Belle. <br />j'ai eu beaucoup de mal à interpréter cette chanson, d'abord parce que ce n'est pas du tout ma tonalité et surtout à cause de sa charge émotionnelle qu'elle porte en elle; étant moi-même très émotif, <br /> Elle s'appelait Cécile <br />Et la pluie sous ses cils <br />Se mêlait à l'eau des averses <br />Quand elle rentrait par la traverse <br /> <br />Il la voulait docile <br />Frapper, c'était facile <br />Les coups pleuvaient dans la maison <br />Où l'homme avait toujours raison <br /> <br />Assez ! Assez ! Assez ! <br />De tous ceux qui lèvent la main <br />Assez ! Assez ! Assez ! <br />De ceux qui s'en lavent les mains <br />Ici ou ailleurs <br />La même douleur <br />Et la peur <br /> <br />Assez ! Assez ! Assez ! <br />De tous ces tyrans déguisés <br />En pères ou en maris <br />En patrons, gentils fiancés <br /> <br />On a trouvé Cécile <br />Endormie sous ses cils <br />Un jour, dans la grande maison <br />Où l'homme avait toujours raison <br /> <br />Sa jeunesse immobile <br />Notre rage inutile <br />Trois lignes en petits caractères <br />Dans la rubrique des faits divers <br /> <br />Assez ! Assez ! Assez ! <br />Derrière un voile ou un volet <br />Assez ! Assez ! Assez ! <br />De ces vies de femmes volées <br />Hier, aujourd'hui <br />La même folie <br />Et l'oubli <br /> <br />Assez ! Assez ! Assez ! <br />Djamila tombée sous les pierres <br />Le cœur, le corps brisés <br />Sous l'œil exalté de ses frères <br /> <br />Elle s'appelait Cécile <br />Et la pluie sous ses cils <br />Se mêlait à l'eau des averses <br />Quand elle rentrait par la traverse <br /> <br />Elle s'appelait Cécile
