Ils ont été entendus mais veulent aller plus loin. Des milliers de Polonais ont manifesté ce lundi à Varsovie en dépit du veto partiel opposé par le président Andrzej Duda, au projet de réforme du système judiciaire. <br /><br />Selon le gouvernement, cette réforme permettra de lutter éfficacement contre la corruption des juges. Mais les manifestants dénoncent une menance pour l’indépendance des tribunaux. <br /><br />“Selon moi le président a très bien agi – dit ce manifestant -. Il est en train de gagner peu à peu en autonomie, et en l’indépendance vis à vis de Jarosław Kaczynski, le chef du parti Droit et Justice”, dit le manifestant Pawel Ceninski.<br /><br />Le président polonais Andrzej Duda a surpris ce lundi en se prononçant lors d’une allocution en faveur de la réécriture de deux des trois lois contestées par la rue : des réformes de la Cour suprême et du Conseil national de la magistrature. Des lois pourtant initiées par son popre parti : la formation conservatrice au pouvoir Droit et Justice (PiS).<br /><br />Votées la semaine passée au Parlement, elles donnent un rôle plus important à la majorité politique dans la nomination des juges. Un arrangement avec la constitution qui avait poussé Bruxelles a sommer Varsovie de les “mettre en suspens“, brandissant la menace de sanctions.<br /><br />Alors que les opposants, qui manifestent depuis plusieurs jours à travers la Pologne, réclament un troisième véto présidentiel, la Première ministre Beata Szydło annonçait dans la soirée qu’elle comptait maintenir la réforme.<br />