Au moins 1 500 personnes ont fui la ville irakienne de Tal Afar ces derniers jours alors que les forces irakiennes de sécurité s’apprêtent à lancer l’assaut contre l’une des dernière villes du pays contrôlée par le groupe Etat islamique.<br /><br />Après un voyage d’une soixaitaine de kilomètres, les familles arrivent exténuées dans un camp installé par l’armée près de Mossoul, reprise à Daech le mois dernier.<br /><br />“Il n’y a pas d’eau potable. La majorité de la population survit en buvant de l’eau sale et en mangeant un peu de pain. Il n’y avait plus de nourriture, quand il y en avait elle était trop chère. Si vous avez de l’argent, vous pouvez manger. Sinon, vous restez affamés“, explique Alia Imad, une habitante de Tal Afar.<br /><br />“Mon mari est mort d’une insuffisance rénale. Ils ne m’ont pas autorisée à emmener son corps ici. Mon fils, lui est entre les mains de l’Etat. Je veux dire de l’Etat islamique“, poursuit-elle.<br /><br />Comme lors des précédentes batailles pour déloger Daech de ses places fortes, les force irakiennes sépare les hommes du reste des déplacés, pour tenter de démasquer les djihadistes inflitrés.<br /><br />“Combien y a-t-il de commandants parmi vous ? Dites-le moi, combien ici étaient du côté de Daech ? N’ayez pas peur, vous pouvez me le dire“, demande un officier irakien devant une cinquantaine d’hommes assis dans une salle. <br /><br />Tal Afar comptait environ 200.000 habitants – principalement de l‘éthnie turkmène – avant de tomber aux mains des djihadistes en 2014. Les militaires irakiens estiment que près de 2 000 combattants y sont toujours retranchés.<br />