LES SANS-ABRI CAMPENT TOUJOURS A VINCENNES <br /><br />Les quatre-vingts familles d’origine malienne sans abri, après avoir été chassées de Paris, campaient toujours mercredi sur l’esplanade du château de Vincennes, à Paris (12e). Pourtant, la veille, le ministre de l’Intérieur, Paul Quilès, avait affirmé dans un communiqué que « les différents contacts qui ont été pris par le préfet de la région Ile-de-France devraient déboucher dans la journée sur une proposition d’hébergement provisoire permettant d’attendre la mise au point de solutions durables de logement ». <br /><br />De son côté, Jean Tibéri, premier adjoint du maire de Paris, Jacques Chirac, a déclaré hier que « la Mairie n’entendait pas céder à une pression violente ou à un chantage ». Pour lui, « ces personnes sont encadrées et dirigées par des organisations structurées, qui ont sans aucun doute appliqué une logistique de type opération commando ». Autrement dit, des terroristes. Le premier adjoint a affirmé « n’avoir aucune preuve » que parmi ces sans-abri figurent des employés municipaux. Par ailleurs, Marie-Thérèse Hermange, adjointe chargée de la Famille et des Questions sociales, a proposé « une prise en charge des enfants par l’aide sociale à l’enfance ». Le Front national, quant à lui, dénonce le Parti communiste et les Verts. <br /><br />Enfin, la préfecture de Paris a indiqué que des logements pouvaient être attribués à ces familles qui travaillent à Paris, « dans le Val-de-Marne, les Yvelines, l’Essonne, et le Val-d’Oise ». C’est-à-dire le plus loin possible de la capitale.
