Dada Africa, sources et influences extra-occidentales <br /> <br />Exposition organisée à Paris par le Museum Rietberg Zurich et la Berlinische Galerie Berlin, en collaboration avec les musées d’Orsay et de l’Orangerie. <br /> <br />Dada, mouvement artistique foisonnant et subversif, naît à Zurich pendant la Guerre de 14-18 et se déploie ensuite à travers plusieurs foyers, Berlin, Paris, New York... Par leurs œuvres nouvelles – poésie sonore, danse, collages, performance –, les artistes dadaïstes interrogent la société occidentale aux prises avec la Grande Guerre, tout en s’appropriant les formes culturelles et artistiques de cultures extra-occidentales, l’Afrique, l’Océanie, l’Amérique. <br />Le Musée de l’Orangerie propose une exposition sur ces échanges en confrontant œuvres africaines, amérindiennes et asiatiques et celles, dadaïstes, de Hanna Höch, de Jean Arp, de Sophie Taeuber-Arp, de Marcel Janco, de Hugo Ball, de Tristan Tzara, de Raoul Haussmann, de Man Ray, de Picabia…. <br />Ainsi seront évoquées les soirées Dada, avec plusieurs archives, film de danse et documents sonores, musicaux, mais aussi la diversité, l’inventivité et la radicalité des productions Dada – textiles, graphisme, affiches, assemblages, reliefs en bois, poupées et marionnettes – face à la beauté étrange et la rareté d’œuvres extra-occidentales, statue africaine Hemba, masque africain de Makondé, masque Hannya du Japon, proue de pirogue de guerre maori... <br />Le propos a toute sa place au musée de l’Orangerie, berceau de la collection Jean Walter - Paul Guillaume. Celui-ci, grand marchand d’art africain, a joué un rôle de premier plan dans cette confrontation qui s’opère sur fond d’interrogations sur l’hybride, le genre, la posture coloniale.